Chronique

Dong Bang Shin Ki - Mirotic

27/03/2009 2009-03-27 12:00:00 KoME Auteur : Aivan

Dong Bang Shin Ki - Mirotic

Un album plein de surprises pour un retour en Corée historique.


© Avex Entertainment Inc.
Album CD + DVD

MIROTIC (Version B)

Dong Bang Shin Ki

Absents pendant près d'un an et sept mois de la scène musicale coréenne, les Dong Bang Shin Ki reviennent en force dans leur pays d'origine avec un nouvel album fort attendu, qui, bien avant sa sortie officielle le 28 septembre 2008, faisait déjà parler de lui. Leur succès en Corée est indéniable, et le public ainsi que les critiques se demandaient comment le groupe parviendrait à combler ce fossé qu'ils avaient tracé en s'envolant pour le Japon. Les fans étaient pourtant massivement présents pour la sortie de cet album, les pré-commandes dépassants les 300 000 exemplaires. Les DBSK explosent les records de ventes, renforçant leur image de stars absolues en Asie. En octobre 2008, la version japonaise de Mirotic prend la première place du classement national de l'Oricon, et est un énorme succès en Thaïlande et dans d'autres pays d'Asie, surpassant par leurs ventes tous les autres groupes. Ces ventes spectaculaires sont-elles à l'image de la qualité de l'album ? C'est à cette question qu'essayera de répondre cette chronique.

La première piste, Mirotic, est la chanson phare de l'album, lui donnant même son nom. "Mirotic" terme inventé par l'un des membres, Hero Jaejoong est un mélange de "miro" (labyrinthe en coréen) et du suffixe anglais "tic". Il annonce la couleur de l'album : une variété de genres musicaux qui ne laisse pas indifférent, cherchant à toucher tous les publics. Sans oublier un concept plus masculin et plus mature. Les membres du groupe tissent une toile dont il est difficile de s'échapper. En effet, l'autre nom de cette piste est junmon, "spell", autrement dit un "sortilège" qui vous hypnotise et vous rend dépendant. La piste ressemble à une grosse production américaine, rappelant leur collaboration avec les auteurs scandinaves Remee et Thomas Troelsen, mais aussi Kenny Wormald, qui a notamment signé la chorégraphie de Mirotic. L'homme est célèbre pour avoir travaillé avec des artistes américains reconnus tels que Chris Brown, Justin Timberlake, et Christina Aguilera. La piste mélange habilement un pulse puissant, un tempo marqué, avec un thème assez répétitif qui ressemble à une sorte d'incantation. La chanson est très attractive et surprend facilement les auditeurs à la première écoute. Elle est marquée par des paroles volontairement provocantes qui font partie de la thématique "sortilège" et de la volonté d'un concept plus mature pour le groupe. Il est vrai que dans cet album, les DBSK sont loin de l'amour candide des débuts. La musique aurait pu être trop répétitive si à chaque couplet, un nouvel élément n'était ajouté, la rendant plus captivante au fur et à mesure. Apothéose à la fin, avec un puissant cri de Max Changmin, marquant par ce fait une sorte de tradition "DBSKienne". En effet, dans de nombreuses chansons phares, telles que Rising Sun ou Tri-Angle, le membre le plus jeune du groupe se laisse aller à une vocalise plutôt puissante. Là encore, les DBSK se démarquent vis-à-vis d'autres groupes : chaque membre possède une voix particulière qui est facilement reconnaissable, ils savent parfaitement chanter leurs titres rythmés en live et gardent ainsi leur bonne réputation. Mirotic a donc su conquérir les foules, attirant de nouveaux fans qui étaient au premier abord rebutés par l'étiquette "boysband". Le clip est lui aussi une réussite, présentant les membres du groupes de façon très sexy, gardant la thématique du "sortilège". En effet, il met en scène les DBSK piégés par une femme, une sorcière, représentant un amour excessif.

La deuxième piste est Wrong Number et présente un univers assez sombre, pouvant être considéré comme un ovni dans la carrière musicale des DBSK. Cette piste montre par la même occasion leur volonté d'évoluer et de présenter un côté beaucoup plus mature. Mélangeant une musique synthétique, assez inquiétante et sinistre à un rythme plutôt soutenu et des voix un peu agressives, la musique est assez sophistiquée et semble ne laisser aucune place à la douceur. On retrouve également la thématique du téléphone avec des tonalités s'y référant, donnant directement le thème de la chanson. Les paroles semblent être en accord avec le son, racontant l'histoire d'une femme qui s'accroche désespérément à son amour perdu, s'infiltrant dans sa vie privée, l'appelant sans arrêt et le rendant fou. Le refrain, souvent répété, est constitué d'une seule phrase "You got the wrong number ", qui pourrait être le point faible de la chanson, la répétition devenant parfois agaçante. Cependant, on peut penser qu'il représente bien ce sentiment d'énervement face à des appels répétés et non désirés, ce qui ne trahit pas la chanson, bien au contraire. Partie surprenante : le moment du rap. Habituellement assuré par Micky Yoochun et le leader U-KNOW Yunho, il est ici assuré par Hero Jaejoong. C'est un essai plutôt convaincant, voire même savoureux, la voix acide et provocante du leader vocal, complétée par une dose d'agressivité, séduit facilement l'auditeur. C'est lui qui a d'ailleurs composé et écrit cette partie de la chanson. Ce titre a donc su se démarquer des autres car il est original et dévoile une nouvelle facette assez séduisante, plus sombre et plus mystérieuse de l'univers des DBSK. Le clip en lui-même est assez simple, là encore, plutôt mature et sensuel et la chorégraphie s'accorde parfaitement avec la chanson, montrant ainsi le talent de chaque membre pour la danse. Leurs performances scéniques sont de plus en plus impressionnantes, pour le plus grand bonheur des fans.

La troisième piste est Noeul...Baraboda (Look At The Glow), composée et écrite par Xiah Junsu. Des violons, un piano, quelques arrangements ici et là, une mélodie douce et agréable, voilà qui résume ce titre. Une ballade assez banale mais agréable à l'écoute, ce qui est une des marques de fabrique du groupe. Ils prouvent ainsi qu'ils n'ont rien perdu de leurs compétences vocales. Ils démontrent, une fois de plus, qu'ils sont également capables d'assurer n'importe quel genre musical, de la ballade à une piste plus rythmée, le tout en live évidemment. Si on peut reprocher le manque d'originalité de cette piste, on ne peut pas lui enlever son charme savoureux, sa douceur contrastant avec la froideur des deux précédentes. Pour résumer, c'est une ballade comme les DBSK savent les faire, qui reste agréable à l'écoute bien qu'un peu fade.

Crazy Love change, quant à elle, à nouveau de registre. Une mélodie enjouée, des voix un peu retouchées, donnant une petite impression synthétique plutôt agréable, cette chanson vous donnera facilement le sourire. Les paroles sont loin d'être recherchées mais la mélodie est plutôt entraînante et leurs voix agréables à écouter. Cette chanson peut s'avaler comme des antidépresseurs, alors autant ne pas s'en passer !

La cinquième piste est HEY! (Don't bring me down). Elle est plutôt dans la continuité de Mirotic et Wrong Number : mature, forte, agressive et puissante. Un pulse solide comme tonalité de fond, des paroles provocantes, une mélodie agréable, des voix adultes et graves, cette musique est entraînante et facilement addictive. Les DBSK jouent sur leur sensualité et leur charisme et on se laisse naturellement charmer, la performance live est elle aussi impressionnante. La chorégraphie s'accordant parfaitement à la chanson, et elle rend chaque seconde visuellement agréable. C'est une sorte de deuxième Mirotic, encore plus marqué et plus puissant, le cri de Max Changmin en moins. Une bonne musique.

Sixième piste et favorite de nombreuses fans, Neon Naui Norae (You are My Song) est une ballade vraiment douce, plutôt originale dans la mélodie et il n'est pas difficile de s'y attacher. Le piano apporte une véritable atmosphère de douceur et de joie à ce petit bijou musical. Les paroles sont elles aussi très suaves, pleines de tendresse, se rapportant à la vie de chanteurs des DBSK. Est-elle adressée aux fans ? On peut le supposer. En tout cas, elle aura su séduire par sa simplicité et sa douceur, touchant aisément le cœur de tous. Au milieu de toutes les musiques plutôt sophistiquées et sombres de l'album, cette chanson est une petite lumière chaleureuse à écouter devant un beau ciel bleu, un sourire naïf aux lèvres. Une piste pour le moins agréable, surtout par sa fin, où l'on peut entendre des claquements de main, donnant une impression de grande famille réunie là pour chanter. Bref, une chanson sympathique.

Mujigae (Rainbow) est loin d'être la meilleure musique de l’album. Très loin même. A défaut d'être vraiment intéressante, on peut dire qu'elle est originale. Là aussi, on retrouve cette volonté de taper dans tous les registres. Mais on se demande dans quel registre placer cette chanson... Les sonorités ressemblent à celles de vieilles chansons des années 90, toutefois, elle reste assez entraînante et la voix des DBSK ne faillit pas, une nouvelle fois, à nous séduire.
Nakwon (Paradise) s'inscrit dans la lignée des ballades sans véritable saveur. Ici, la harpe est utilisée de façon à donner l'impression d'entrer dans un conte de fée avec des paillettes plein les yeux, mais la chanson est plutôt répétitive et la mélodie ne comporte que peu d'intérêt. Elle est facilement lassante, même si encore une fois, l'harmonie des voix des membres du groupe est plaisante à l'écoute.

Venons-en à Aknyeo (Are you A Good girl?). Encore une fois, un ovni. Une chanson assez étonnante, remarquable et attirante. Elle change radicalement des autres chansons de l'album, mélangeant des passages rythmés et marqués de pulses puissants, à une sorte de vocalise étrange au moment des "are you a good girl?" et du rap agressif qui s'ensuit. Bref, qu'on l'aime ou qu'on la déteste, cette chanson ne laisse pas indifférent. Là aussi, les paroles sont plutôt osées et matures, montrant que les DBSK ne sont plus de jeunes adolescents pré-pubères mais bien des hommes, des vrais ! Une musique surprenante et envoûtante, son originalité en est savoureuse ainsi que l'alternance des voix et des genres au sein du même titre. Cette chanson est la digne représentante du "nouveau DBSK", plus mature, plus sombre et plus charismatique.

La piste suivante, Flower lady, est assez sympathique à l'écoute, sans pour autant renverser les foules. Le titre annonce la couleur : doux, mignon, agréable, sans plus.

Enfin, une surprise également, puisque le titre suivant est un solo de Hero Jaejoong. Cette chanson est une reprise d'un vieux titre coréen que sa mère affectionne particulièrement. Les paroles manquent un peu de profondeur, pourtant on peut dire que ce solo est une réussite. La voix du leader vocal est très claire, juste, douce et suave, elle vous emporte facilement dans son monde, au travers d'une ballade pleine de douceur, traversée par des notes de piano et de violon. La chanson est graduée, et gagne en profondeur au fur et à mesure de son avancement. Bref, ce titre est un véritable coup de coeur si vous êtes fan de la voix de Jaejoong, mais peut cependant laisser indifférent si vous n'appréciez pas particulièrement ses qualités de chanteur. Cependant, il reste difficile de critiquer sa performance vocale vis-à-vis de cette piste qui reste très agréable à l'écoute.

Pour finir, la dernière chanson de l'album est Love in the Ice, chanson connue des fans puisqu'elle existait déjà en version japonaise. Ici traduite, le titre garde tout son charme, et, pour les amoureux de la langue coréenne, elle devient encore plus belle. Il est difficile de ne pas aimer Love in the Ice, les performances du groupe étant tout simplement parfaites, montrant encore une fois qu'ils sont tout à fait capables de chanter des titres plutôt difficiles. Cette triste ballade a de nombreuses qualités, notamment d'avoir des paroles sublimes, ce qui n’est, à mon avis, malheureusement pas le cas de toutes les ballades du groupe. Les paroles coréennes ont été écrites par Max Changmin, montrant ici son talent pour l'écriture. Harmonieuse, puissante, sublime, cette chanson est sûrement l'une des plus belles ballades que les DBSK aient jamais eu à chanter. Elle est à l'image de leur talent : brisant les stéréotypes qui suivent généralement le mot "idoles" ou "boysband" et faisant d'eux des chanteurs doués et émérites. C'est donc sur une touche positive que se clôt cet album dont le succès semble mérité, car peu de groupes sont capables d'une telle variété de registres musicaux et d'un tel perfectionnisme au niveau du chant. Cet album a d'ailleurs été récompensé par de nombreux prix, gratifiant ainsi leur dur travail.

Les DBSK prouvent ici qu'ils sont encore les idoles incontestées d'Asie, et qu'ils ne sont sûrement pas près de laisser cette place à quelqu'un d'autre.
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