Chronique

Tohoshinki - The Secret Code

23/09/2009 2009-09-23 20:41:00 KoME Auteur : Midnight

Tohoshinki - The Secret Code

Chassé-croisé musical pour les Tohoshinki


© Avex Entertainment Inc.
Album CD

The Secret Code (Jacket C)

Dong Bang Shin Ki

Nombreux sont les artistes asiatiques qui étendent et dédoublent leur carrière dans plusieurs contrées. C'est le cas pour les Dong Bang Shin Ki, ou Tohoshinki. Les plus célèbres du moment par leur actualité sulfureuse, ils sont habituellement reconnus pour leurs voix, leur interminable discographie, et leur répertoire varié, qui volète entre pop coréenne et nippone. Qu'en est-il de cette dernière?
Petit aperçu sur la version C du dernier album japonais en date, The Secret Code.


Et l'ambiance est au rendez-vous pour cet opus diversifié. Entre chassé-croisé d'espions, ballades en tout genre ou pistes expérimentales, on retrouve les dieux de l'Est en belle forme plus d'un an après T. Secret Game est un bel exemple de cette réussite. Puissante, entraînante, rythmée, elle comporte une grande qualité dans son ensemble instrumental, qui menée par les cuivres, glisse même un sentiment d'urgence et d'interdit. Idéale par sa relative brièveté pour une introduction, cette première piste engage à merveille leur quatrième ouvrage japonais. Dans la même lignée, on retrouve FORCE, qui s'exprime avec autant d'enthousiasme que son titre, notamment dans les performances vocales, ou encore Nobody Knows, qui emploie plutôt son mystère dans une manipulation séduisante et sensuelle. Stand Up pourrait également s'inclure dans cet assortiment mystérieux, avec ses accords charmeurs, bien qu'il lui manque l'infime détail qui ferait véritablement d'elle une piste à retenir. A ajouter à cette liste Beautiful you, aussi rythmée, subtile dans ses accords de guitare, avec cette même couleur enjôleuse et assurée.
Ces pistes ne sont pas sans rappeler l'album précédent, T ; chacune d'entre elle conserve cependant sa touche d'originalité, ce qui confirme que The Secret Code mérite d'être écouté, ne serait-ce qu'une fois.

La réussite de ces pistes entraînantes ne signifie toutefois pas que les ballades ne trouvent pas leur place dans l'opus. Il ne faudrait pas oublier que les Tohoshinki sont également reconnus pour la douceur de leurs voix. Avec Doushite kimi o suki ni natte shimattan darou?, Wasurenaide, Bolero ou encore TAXI, le groupe nous offre un large panel de suavité sous diverses formes, et ce n'est pas sans déplaire. Interprétées avec sensibilité, ces ballades ajoutent une touche intimiste, parfois légère, parfois désespérée, mais toujours avec tendresse. On déplorera en revanche une qualité misérable dans l'introduction de la basse, en ce qui concerne Wasurenaide : l'usage maladroit d'un son médiocre risque pour certains pointilleux de rendre la chanson désagréable. Quant à Bolero, elle rappellera peut-être les anciennes ballades du groupe à quelques auditeurs : ils y verront cependant une différence dans la maturité du chant, et la subtilité de l'interprétation. On l'aura remarqué : les Tohoshinki ont bel et bien mûri depuis leurs débuts.
Cette maturation atteint d'ailleurs son apogée avec 9095. Étrange, presque spatiale, avec une rythmique et une mélodie tout à fait en dehors des usuelles, cette piste illustre en beauté The Secret Code, tout en mystère et en sinuosité. Ce titre est de plus chargé d'une prise de risque considérable, étant quasiment une création expérimentale : les avis seront sans doute divisés à l'extrême, sans véritable position neutre. Hero Jaejoong, membre du groupe et compositeur de ce code singulier, pourra s'en rengorger.

Toutefois, que l'on ne se méprenne pas : cette maturité est encore maladroite, et certains titres sont encore bien hésitants, par leur longueur ou dans ce style inachevé propre aux boys band. Survivor et Kiss The Baby Sky appartiennent tous deux à cette catégorie de pistes marginales, qui s'enclavent avec quelques difficultés parmi les autres. En effet, dans le lot avisé et relativement fin du reste de l'album, ces deux pistes se démarquent gauchement. Survivor alterne les tonalités avec habileté, mais détonne par ses refrains enfantins, et Kiss The Baby Sky, malgré (ou à cause de) l'intention affectueuse qu'elle comporte, surprend par sa nature attendrissante.
Dans le même registre, on peut également relever les titres bonus, du moins en ce qui concerne la version C de l'album. Si la version a cappella de Doushite kimi o suki ni natte shimattan darou? parvient encore à offrir un nouvel aspect et une nouvelle délicatesse dans son écoute, il n'en n'est pas de même pour Purple Line. Bien que la chanson soit extrêmement bien construite, autant dans sa mélodie que dans son rythme, elle manque de pertinence quant à sa position dans The Secret Code. Elle est d'un genre tout à fait différent des autres pistes, puisqu'elle touche (d'un peu trop près) une tendance électronique, notamment dans les modulations de voix. Elle, plus que les précédentes, se trouve en marge de ce quatrième opus, d'autant plus qu'elle se trouve déjà dans l'ouvrage précédent, T. Jumun -MIROTIC- s'insère également dans le nombre de ces titres marginaux : il s'agit en effet d'un tube d'abord produit en coréen, dont la composition a également été vendu à une artiste allemande, Sarah Connor. L'opus ne peut être ainsi considérée comme original. De plus, les versions se chevauchant d'une façon ou d'une autre, l'oreille avertie se trouve généralement perturbée, comme à l'écoute de chaque nouvelle version passant d'une langue à une autre. Il serait judicieux de toutefois préciser que l'auditeur vierge de toute écoute préalable peut tout à fait être séduit par cette version.

Enfin, il ne faut pas oublier que la position des diverses pistes de l'album reste également et une fois de plus à désirer. Les enchaînements sont souvent trop laissés au hasard, et on retiendra notamment Doushite kimi o suki ni natte shimattan darou? placée entre FORCE et Nobody Knows, entrecoupant inutilement un rythme bien engagé, ou encore 9095 qui, à la suite de Wasurenaide, est susceptible de provoquer des frictions mélodiques.


Une fois de plus les Tohoshinki nous démontrent que la variété de leur répertoire fait à la fois leur force et leur faiblesse. Bien qu'ils nous présentent avec adresse une diversification étonnante en traversant des extrêmes, les impairs ne manquent pas et on déplorera le fait que ces derniers soient généralement les mêmes d'un album à l'autre. Cependant, leur évolution à travers leurs opus transparaît clairement, et il est à espérer que The Secret Code ne sera pas le dernier.

Vous pouvez dès à présent vous procurer cet album chez Taiyou.
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